LES ESPÈCES
Pygargue à tête blanche
(Bald Eagle – Haliaeetus leucocephalus)
Qui sont-ils ?
Passeport du Pygargue à tête blanche


Classification
Ordre Accipitriformes / Famille Accipitridés
Poids
3.5-4kg
Taille
96cm de long
Longévité
30 ans
Répartition géographique
Amérique du Nord
Biotope
Zones arborées proches de grandes étendues d’eau
Durée de gestation
35 jours
Portées
1-3 oeufs
Alimentation
Carnivore
IUCN
LC : Préoccupation mineure
Population sauvage
inconnue
EEP
NON
Menaces
Empoisonnement et usage de pesticides, perte de l’habitat, braconnage.

Leur mode de vie
Le pygargue à tête blanche possède un plumage distinctif qui évolue avec l’âge. Les juvéniles arborent une tête noire ou marron, identique au reste de leur plumage, et ce n’est qu’à l’âge adulte qu’ils développent la célèbre tête blanche. Ces oiseaux majestueux sont territoriaux, particulièrement pendant la nidification. Chaque nid est situé à une distance minimale de 1,7 km des autres nids de la même espèce, garantissant un espace suffisant pour chaque couple.
Le pygargue à tête blanche est monogame et fidèle à son partenaire tout au long de sa vie. Chaque couple vit seul sur son territoire, bien que des regroupements aient été observés autour de grandes étendues d’eau pour la pêche. Leur nid, réutilisé année après année, est agrandi à chaque saison avec de nouveaux morceaux de bois. Il peut ainsi atteindre des dimensions impressionnantes : jusqu’à 4 mètres de profondeur, 2,5 mètres de diamètre, et un poids de 3 tonnes.
Cet oiseau est un excellent pêcheur, aidé par un revêtement spécifique sous ses pattes qui lui permet de saisir les poissons sans les laisser glisser. En vol, il atteint une vitesse de 56 à 70 km/h, bien que celle-ci se réduise à 48 km/h lorsqu’il transporte un poisson. Lors des plongées pour capturer sa proie, sa vitesse peut dépasser les 120 km/h.

Protection de l'espèce
Dans les années 1950, les populations de pygargues à tête blanche vivant dans le sud des États-Unis ont été gravement menacées par l’usage intensif de pesticides. Leur impact a été particulièrement dévastateur, car il réduisait considérablement l’épaisseur des coquilles d’œufs, rendant parfois impossible toute reproduction.
Dans les années 1970, cette sous-population était réduite à moins de 500 couples, dont près des deux tiers, soit environ 300 à 325 couples, résidaient en Floride. Heureusement, l’interdiction des produits chimiques comme le DDT, combinée à diverses mesures de conservation et de régulation, a permis à l’espèce de se rétablir progressivement et de repartir sur de meilleures bases.
Le saviez-vous ?
Le pygargue à tête blanche est actuellement l’emblème des États-Unis.
