LES ESPÈCES
Paresseux à 2 doigts
(Linné’s Two-toed Sloth – Choloepus didactylus)
Qui sont-ils ?
Passeport du Paresseux à 2 doigts
Classification
Ordre Pilosa / Famille Megalonychidés
Poids
4-8kg
Taille
50-85cm de long
Longévité
20-30 ans
Répartition géographique
Venezuela, Colombie, Guyane, Nord du brésil, Pérou, Équateur
Biotope
forêts tropicales
Durée de gestation
10 mois
Portées
1 petit
Alimentation
Végétarien
IUCN
LC : préoccupation mineure
Population sauvage
Inconnue
EEP
OUI (ESB)
Menaces
déforestation, braconnage, tourisme de masse
Leur mode de vie
Le paresseux est parfaitement adapté à son mode de vie arboricole : griffes recourbées en forme de cintres, pour se suspendre aux branches sans avoir à maintenir la contraction de ses muscles, organes internes retournés à 135° afin d’éviter l’écrasement par les intestins, et sa fourrure poussera de son ventre jusqu’au dos (chez tous les autres mammifères, les poils poussent depuis le haut du corps vers le bas). N’étant pas fait pour la vie terrestre, il se déplacera au sol en rampant. Réputé pour sa lenteur, il pourra mettre jusqu’à 1h pour ramper sur seulement quelques mètres. Il se déplace à une vitesse d’environ 0,5 à 1.5km/h. C’est cependant un excellent nageur.
Le paresseux va mettre 1 mois pour digérer sa nourriture, et jusqu’à 48h pour s’accoupler. Il ne descend au pied des troncs que pour faire ses besoins (1 fois par mois). Il perdra alors 1/3 de son poids total, et ce sera pour lui une telle dépense énergétique qu’il n’arrivera parfois pas à remonter de suite, le rendant extrêmement vulnérable.
Protection de l'espèce
La diminution constante de la forêt tropicale menace le paresseux. Le bois exotique, souvent bon marché, fait fureur auprès des consommateurs : meubles et mobilier de jardin, parquets, escaliers, lambris, objets de décoration… En réponse à la demande, les producteurs intensifient l’exploitation forestière, souvent de façon illégale.
Plus de 1000 espèces d’arbres sont menacées par la surexploitation, et ce malgré la législation en vigueur. Mieux vaut renoncer à l’achat de ce type de bois et préférer des essences européennes, aussi résistantes et dont l’exploitation est l’une des plus durables : pin, merisier, robinier, chêne, châtaigner…
Le saviez-vous ?
Phénomène de symbiose observé chez le paresseux dans la nature : Son pelage long et est parfois recouvert d’algues microscopiques lui offrant une belle tenue verte. Ce pelage héberge bien souvent des insectes plutôt inhabituels chez les autres mammifères comme des papillons. Il se nourrira des algues, qui serviront d’hôtes et de réserve alimentaire des insectes, et les algues pourront se développer sur tout son corps, et atteindre facilement les feuilles qu’il touchera pour se développer aussi.