LES ESPÈCES
Dendrobate à tapirer
(Dyeing poison Frog – Dendrobates tinctorius)
Qui sont-ils ?
Passeport du Dendrobate à tapirer


Classification
Ordre Anoures / Famille Dendrobatidés
Poids
3-4 g
Taille
30-44 mm de long
Longévité
5-10 ans
Répartition géographique
Guyane, Suriname, Guyane française, Brésil
Biotope
Forêts tropicales
Durée de gestation
14 -18 jours
Portées
3-14 oeufs
Alimentation
Carnivore
IUCN
LC : Préoccupation mineure
Population sauvage
Inconnue
EEP
NON
Menaces
Braconnage, fragmentation de l’habitat, exploitation forestière et agricole, expansion humaine, déforestation

Leur mode de vie
Diurne, terrestre et arboricole, le dendrobate à tapirer vit près de l’eau, que ce soit des flaques ou des rivières. Les femelles sont généralement plus grandes que les mâles. Très territoriales, ces petites grenouilles sont souvent agressives, que ce soit entre elles ou envers d’autres espèces.
Pendant la période de reproduction, les mâles chantent pour attirer les femelles. Après avoir fécondé les œufs pondus sur le sol, ils les surveillent et veillent à ce qu’ils restent humides. Une fois les têtards éclos, le mâle les transporte sur son dos jusqu’à des points d’eau (flaques, creux d’arbre ou de feuille…). Les têtards peuvent également se nourrir d’autres têtards de leur propre espèce. Les dendrobates prennent soin de leur ponte et particulièrement le mâle qui lave et humidifie régulièrement les œufs. Après l’éclosion, ils transportent les têtards sur son dos afin de les mener jusqu’à un point d’eau.

Protection de l'espèce
Les dendrobates sont prisées par les herpétologues et les collectionneurs en raison de leurs couleurs vives.
Actuellement, les populations de dendrobates sont stables et peu menacées.
Cependant, certaines espèces, très localisées, sont particulièrement vulnérables à la dégradation de leur habitat et à la collecte pour le marché des NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie).
Il est donc important de rester vigilants pour garantir leur préservation dans de bonnes conditions.
Le saviez-vous ?
Son nom d’espèce, tinctorius, provient de l’usage que certaines tribus amérindiennes en faisaient sur les perroquets amazoniens. En frottant la grenouille sur la peau de jeunes perroquets, leurs plumes, habituellement vertes, prenaient une teinte rouge, utilisée pour confectionner des parures. Ce processus est appelé « tapirer ». La sécrétion de la grenouille était également utilisée pour empoisonner les flèches.
À l’état sauvage, ces grenouilles consomment des insectes très toxiques, et c’est de ces proies que provient leur poison, produit à l’extérieur de leur corps. Cependant, en élevage, comme elles ne mangent pas ces insectes, elles perdent la majorité de leur toxicité.
